Depuis le début des années 2000 l’utilisation de l’enregistrement sédimentaire marin s’est avéré un outil très puissant pour établir des séries temporelles en zone de subduction, en particulier dans les Cascades. mais aussi dans le cas de failles actives côtières.
Cette méthode est basée sur le déclenchement co-sismique d’instabilités sédimentaires de la pente, qui aboutissent à des dépôt de turbidites. La principale difficulté consiste à discerner le facteur déclenchant co-sismique du facteur climatique ou local. Classiquement une corrélation de dépôts synchrones à l’échelle régionale (dizaines à centaines de km) peut permet d’invoquer un déclenchement régional, le plus probablement cosismique.
A partir de travaux menés depuis une dizaine d’années au large de l’Algérie (marge passive en inversion), de Taiwan (subduction/collision) et de l’Equateur (subduction), nous allons montrer le potentiel sismotectonique de la méthode. L’analyse détaillée des dépôts (structures sédimentaires, contenu minéral et bigoène) a permis par ailleurs de faire progresser la méthode en établissant des critères sédimentaires de plus en plus fiables pour distinguer les facteurs déclenchants. La synthèse des résultats montre le caractère primordial du choix de site d’échantillonnage afin d’obtenir un enregistrement le plus complet et le moins ambigu en terme de facteur déclenchant. Il conditionne aussi fortement la possibilité de reconstituer des paléo-magnitudes.