De la compréhension des phénomènes telluriques à une surveillance opérationnelle

François Beauducel

Diplôme d'Habilitation à Diriger des Recherches (HDR), Université Denis Diderot Paris 7, pp. 194, 2010. Soutenue le 20 mai 2010 à 14h30 devant le jury:
  Claude Jaupart (Univ. Paris 7), président
  Pascal Bernard (Institut de Physique du Globe de Paris), rapporteur
  Jean-François Lénat (Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand), rapporteur
  Jacques Varet (BRGM), rapporteur
  Pierre Briole (École Normale Supérieure de Paris), examinateur
  Fabrizio Ferrucci (Univ. Calabria, Italie), examinateur


Résumé. La surveillance des volcans actifs doit se baser sur des observations en temps réel et un modèle de fonctionnement dynamique aidant à les interpréter en terme de processus éruptifs. La modélisation numérique du champ de déformation, lorsqu'elle est contrainte par d'autres observables complémentaires, est l'une des méthodes efficace pour imager la plomberie interne (réservoir, conduit, fractures), condition frontière commune àla dynamique des fluides volcaniques et à la mécanique de l'encaissant. Cette “ tomographie mécanique ” permet également d'estimer les caractéristiques des sources (pression et contraintes) qui seront déterminantes dans la quantification de la stabilité du système (condition de rupture, localisation des zones de faiblesse) et donc de l'aléa volcanique. D'autre part, un observatoire opérationnel doit intégrer des centaines de paramètres issus de mesures pluridisciplinaires afin de répondre à la double exigence (1) d'observation des phénomènes naturels sur le long terme et (2) la nécessité absolue de réactivité au diagnostic scientifique lors d'une gestion de crise. La centralisation et les traitements de flux de données temps-réel, l'accès aux données et aux métadonnées et leur intégration dans des modèles sous forme d'outils d'interprétation et d'aide è la décision sont autant de besoins communs aux observatoires et qu'il est nécessaire de développer. Les travaux que j'ai pu mener ces dix dernières années sont une contribution à ces deux objectifs, et ont été réalisés essentiellement dans le cadre d'un mandat de direction d'observatoire volcanologique et sismologique, contexte particulièrement bien adapté aux spécificités des missions confiées au corps des physiciens.



Après la soutenance, avec les membres du jury, le 20 mai 2010 (photo Y. Beauducel).


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