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Historique du laboratoire d’archéomagnétisme

Avec près de 90 ans d’activité de recherches en archéomagnétisme, le laboratoire peut prétendre au titre de plus vieux laboratoire d’archéomagnétisme (et même de paléomagnétisme) du monde. Il a été fondé par Emile Thellier dès le début des années 1930, avec des travaux précurseurs sur le magnétisme des roches et le déchiffrement du signal magnétique porté par l’aimantation thermorémanente des matériaux archéologiques ayant subi une cuisson lors de leur fabrication ou leur utilisation (leur mémoire magnétique). Les mêmes principes s’étendent aux roches volcaniques qui portent également une aimantation thermorémanente. On doit à Emile Thellier, ainsi qu’à sa femme Odette Costes-Thellier, des méthodes d’analyses paléomagnétiques pour déterminer des directions et surtout des intensités géomagnétiques qui sont encore appliquées dans la plupart des laboratoires de paléomagnétisme du monde (dont la fameuse méthode de paléointensité dite Thellier et Thellier, 1959). Après cette période fondatrice (décennies 1930-1970), les travaux en archéomagnétisme ont été poursuivis, essentiellement en France, par Ileana Bucur, à qui nous associons Jean-Claude Tanguy pour ses nombreux travaux sur les dépôts volcaniques datés des derniers millénaires provenant de l’activité éruptive des volcans du sud de l’Italie. Depuis plus d’une vingtaine d’années, les études archéomagnétiques sont menées par Yves Gallet (IPGP), Agnès Genevey (LAMS) et Nicolas Warmé (INRAP). Ces trois phases d’activité ont un trait d’union en la personne de Maxime Le Goff, ingénieur CNRS désormais retraité, qui a commencé sa carrière avec Emile Thellier (« mon excellent collaborateur» disait E. Thellier) et l’a terminée avec Yves Gallet. On lui doit la conception et la construction des principaux instruments de mesures, dont les magnétomètres Triaxes, utilisés aujourd’hui au laboratoire, les routines d’acquisition des données et plus encore.

Depuis quelques années, le laboratoire d’archéomagnétisme a quitté ses locaux historiques de l’Observatoire du Parc Saint Maur pour s’établir à l’observatoire magnétique national de Chambon-la-Forêt (Loiret) et sur l’îlot Cuvier à Paris.

Pour en savoir plus sur l’histoire de l’Observatoire du Parc Saint Maur.

Emile Thellier et Odette Costes-Thellier