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Jordane Corbeau et Léa Bonnefoy lauréates du prix Jeunes Talents L’Oréal – UNESCO « Pour les Femmes et la Science » 2020

Jordane Corbeau et Léa Bonnefoy lauréates du prix Jeunes Talents L’Oréal – UNESCO « Pour les Femmes et la Science » 2020

Date de publication : 09/10/2020

Presse, Prix et distinctions, Recherche, Vie de l’Institut

Le Prix Jeunes Talents récompense des chercheuses dont les travaux contribuent à bâtir un monde meilleur, durable, plus résilient, plus inclusif. Cette année, près de 700 jeunes chercheuses ont candidaté. 35 Jeunes Talents ont été sélectionnées par un jury d’excellence. Originaires du monde entier, menant leurs recherches en France métropolitaine ou dans les Outre-Mer, ces doctorantes ou post-doctorantes sont engagées dans des champs aussi variés que la médecine, l’astronomie, la physique ou l’informatique.

Ce ne sont pas moins de six doctorantes et post-doctorantes de l’Université de Paris qui ont reçu ce prix prestigieux pour leurs travaux en sciences, en science de l’environnement et de la Terre et en médecine : Bourses L’Oréal – UNESCO : six chercheuses d’Université de Paris lauréates

L’IPGP a le plaisir d’accueillir deux d’entre elles : Jordane Corbeau, post-doctorante dans l’équipe de géosciences marines à l’observatoire volcanologique et sismologique de Martinique (OVSM) et Léa Bonnefoy, qui commencera un post-doctorat en novembre dans l’équipe de planétologie et sciences spatiales, en collaboration avec l’Université Cornell.

Jordane Corbeau

Résumé de sa thèse : « En France, l’unique zone de subduction active est située le long de l’arc des Petites Antilles. Contrairement aux zones de subduction bordant le Pacifique, largement étudiées, celle des Petites Antilles souffre d’un manque considérable d’instrumentation et d’études multi-échelles. Le projet scientifique que je mets en place à l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique (OVSM-IPGP) a pour objectif principal d’améliorer la compréhension de la dynamique de la subduction des Petites Antilles et l’estimation de l’aléa sismique, en vue d’apporter des éléments de réponses à la grande question : « La subduction des Petites Antilles peut-elle produire des séismes majeurs ? ».

© Fondation L'Oréal

Pour cela, j’analyse les variations spatio-temporelles de la sismicité et des mesures géodésiques de l’arc des Petites Antilles, en vue d’identifier les potentiels signes précurseurs d’une rupture majeure. Je calcule les mécanismes au foyer des séismes les plus importants afin de contraindre le mode de déformation du plan de subduction et de mettre en lumière des zones de couplage. Outre les avancées scientifiques dans la compréhension de la dynamique des zones de subduction et du cycle sismique, ce travail aidera à l’évaluation de l’aléa sismique pour la région, et sera utilisé pour la prévention des risques sismiques auprès des populations. »

© Fondation L'Oréal

Léa Bonnefoy

Résumé de sa thèse : « Les lunes de Saturne ont connu des évolutions divergentes liées notamment à leurs interactions avec les anneaux. Une partie de cette histoire demeure dissimulée sous la surface, inaccessible à la plupart des méthodes d’observation. Mon objectif de thèse est de caractériser les sous-surfaces des lunes sans atmosphère de Saturne, particulièrement les trois plus grandes : Rhéa, Dioné et Japet. Dans ce but, je m’appuie sur la radiométrie micro-ondes, qui permet de mesurer à distance la température sous la surface. Ainsi, le radiomètre de la sonde Cassini, qui a exploré le système de Saturne pendant 13 ans, sondait plusieurs mètres de profondeur. J’ai comparé ces données à des températures simulées, dévoilant une constitution sur 5 à 15 mètres de glace d’eau poreuse, semblable à de la neige.

Cette étude a également révélé des anomalies structurelles régionales sur Rhéa et Dioné. Chaque longueur d’onde sonde une profondeur différente. J’ai donc complémenté les données de Cassini sur Japet avec des observations depuis des radiotélescopes sur Terre, à des longueurs d’onde de 1 mm à 3 cm. Le spectre micro-ondes ainsi constitué permet de mesurer des variations de la structure et de la composition avec la profondeur. L’étude des surfaces glacées du Système Solaire est particulièrement importante dans le cadre des missions spatiales en préparation aux agences spatiales Européenne (ESA) et Américaine (NASA), qui vont explorer les lunes de Jupiter et de Saturne. Comprendre la composition et la structure sous la surface fournit des indices sur la formation et l’évolution de ces lunes. »

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