Concernant les risques liés au changement climatique en France, l’appropriation des connaissances sur les impacts à court, moyen et long termes et l’idée que les changements actuels observés sont en rupture avec ce que l’Humanité a pu connaître par le passé n’est pas acquise. La différence entre les moyennes annuelles, saisonnières, les extrêmes, la compréhension des périodes de référence ou des horizons de projection (2030, 2050, 2100) ne sont pas maîtrisées non plus. Neutralité carbone, efficacité, sobriété, restent des termes obscurs, associés à des idées fausses ou des caricatures. Enfin, les co-bénéfices de l’atténuation et de l’adaptation sont moins connus. Les risques quand ils sont perçus , peuvent donc être mal interprétés ou mal compris.
De plus, il y a encore aujourd’hui des confusions entre risques dits naturels et risques liés aux activités anthropiques (dus à l’activité humaine). Pour les risques dits « naturels », il faut comprendre que le réchauffement additionnel observé depuis la période pré-industrielle, essentiellement du fait des activités humaines modifient les aléas dits naturels, et perturbent, plus largement, les différentes composantes du système terre (hydrosphère, cryosphère, biosphère…). L’importance de la menace climatique ne doit ni faire oublier l’effondrement de la biodiversité, dont dépend la vie et le bien-être nombreux individus, ni la permanence d’autres risques dit « naturels », notamment ceux liés aux séismes et au volcanisme, qui restent extrêmement meurtriers et destructeurs.