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Datation à haute précision par 26Al de l’histoire du disque d’accrétion

19/03/2014

IPGP - Îlot Cuvier

13:30

Séminaires Géochimie

Salle 310

Tu-Han Luu

CRPG Nancy

La période du disque, c'est-à-dire la période pendant laquelle se déroulent la plupart des processus qui vont conduire du mélange de gaz et de poussières nébulaires à des grains et des planétésimaux, qui seront à un stade ultérieur le matériel de départ pour la formation des embryons planétaires et des planètes, est assez mal connue. Les témoins de cette époque sont les constituants des météorites primitives (chondrites), principalement les inclusions réfractaires (CAIs) et les chondres. Une des questions centrales dans la compréhension des processus à l'origine des CAIs et des chondres est celle du temps. Grâce aux travaux récents réalisés durant la thèse de Johan Villeneuve, il a pu être montré pour la première fois que l'26Al et les isotopes du Mg étaient distribués d'une manière homogène dans le disque d'accrétion, à un niveau d'homogénéité permettant d'utiliser le système 26Al-26Mg comme le chronomètre le plus précis qui soit des évènements qui se sont déroulés lors des deux ou trois premiers millions d'années du disque. Le but de ma thèse a été de reprendre toute l'étude de l'26Al avec des mesures de plus haute précision que les mesures existantes, en associant systématiquement les mesures in-situ (par sonde ionique) et les mesures en roche totale (chimie et analyse isotopique par HR-MC-ICPMS Neptune). La détermination d'isochrones 26Al en roche totale et minérales donnent accès à travers les pentes (26Al/27Al) et les initiaux (?26Mg*0) aux âges des précurseurs, à leur âge modèle d'extraction de la nébuleuse et aux âges des évènements haute température. Les développements analytiques réalisés au cours de ma thèse sur la mesure des compositions isotopiques en Mg ont servi à mesurer des échantillons extraterrestres, incluant des olivines riches en Mg isolées dans la matrice ou présentes dans les chondres porphyriques de type I de la météorite Allende (CV3), ainsi que des chondres de cette même météorite, et des olivines de la pallasite Eagle Station. L'ensemble des données a permis d'apporter des éléments de réponse sur (i) l'origine des précurseurs des chondres et la nature des événements de haute température formant les chondres, ainsi que sur (ii) l'origine des olivines réfractaires riches en Mg.