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Écoulements à la surface du noyau, secousses géomagnétiques et prédictions à court terme du champ magnétique terrestre.

23/03/2010

IPGP - Campus Jussieu

10:00

Soutenances de thèses

Salle Bleue

Luis A. C. Silva

Devant le jury composé de : Philippe CARDIN ......... Rapporteur Nils OLSEN .............. Rapporteur Vincent COURTLLOT ...... Examinateur Alexandra PAIS .......... Examinateur Gauthier HULOT .......... Directeur de thèse Résumé: Dans ce mémoire nous présentons une série d'études dont le double objectif est de mieux comprendre les phénomènes qui gouvernent l'évolution du champ magnétique principal de la Terre, et d'améliorer notre capacité actuelle à en prédire l'évolution à court terme. Pour cela, nous réalisons d'abord quelques inversions de la Variation Séculaire (VS) pour plusieurs époques et calculons une première estimation de l'accélération de l'écoulement à partir d'écoulements successifs. Ces calculs suggèrent que les écoulements qui génèrent la VS ne sont pas stationnaires. Nous montrons ensuite comment calculer simultanément ces écoulements et leur accélération pour une époque donnée, si le champ ainsi que sa première et seconde dérivées temporelles (la VS et l'accélération séculaire (AS)) sont connues. Ceci nous permet de montrer sans ambiguïté qu'un écoulement stationnaire ne peut pas rendre compte de la SA observée. Nous considérons ensuite la possibilité d'améliorer la prévision à court terme du champ, actuellement basée sur une extrapolation linéaire, dans le cadre du modèle ``International Geomagnetic Reference Field'' (IGRF), en utilisant une méthode basée sur un écoulement uniformément accélérée. Nous considérons aussi la possibilité d'augmenter la résolution spatiale de la VS prédictive actuellement utilisée par l'IGRF. De ces études, nous concluons que le principal obstacle à la prédiction à court terme du champ vient des changements brusques de la SA (jerks). Nous étudions la nature des changements d'accélération rendant compte du `jerk' de 2003. Nous montrons que ce changement n'est hélas pas compatible avec un mécanisme simple tel que les oscillations de torsion. Abstract: This thesis reports on a series of investigations directed towards the dual goal of improving our understanding of what drives the time evolution of the Earth's main magnetic field, and of improving our current ability to predict its short-term behavior. For that we first perform core flow inversions for several epochs and compute first estimates of the flow acceleration by computing differences between successive flows. These first results suggest that the flow generating the Secular Variation (SV) is not stationary. Next, we show how both the core flow and core flow acceleration can be computed simultaneously at any given epoch, if the field and its first and second time derivatives (the SV and the Secular Acceleration (SA)) are known. This allows us to unambiguously show that no stationary flow can account for the observed SA. Based on those results, we consider the possibility of improving on the short-term prediction of the field based on a linear extrapolation currently used by the International Geomagnetic Reference Field (IGRF) by using a method based on a steadily accelerated flow. Then we independently consider the possibility of increasing the spatial resolution of the predictive SV model currently used by IGRF. From all of the above, we conclude that the main limitation to short- term predictions of the field is the occurrence of sudden changes in the SA (geomagnetic jerks). We thus investigate the type of core flow acceleration changes that are needed to account for those jerks and focus on the 2003 geomagnetic event. We show that this change is unfortunately not compatible with a simple mechanism such as torsional oscillations.