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Exploration Bayésienne des paramètres de sources du séisme du Balouchistan, Mw 7.7, 24 septembre 2013

31/03/2014

IPGP - Îlot Cuvier

11:00

Séminaires Tectonique et Mécanique de la Lithosphère

Salle 310

Romain Jolivet

Caltech

Malgré les forts taux de déformations associés à la création des prismes d’accrétion, peu de grand séismes s’y produisent. Cette faible sismicité est souvent attribué au partitionnement de la déformation sur de multiples structures, ainsi qu’à des déformations asismiques dans et à la base du prisme. Nous utilisons des données télésismiques ainsi que des images satellites, optiques et Radar, pour étudier le séisme du Balouchistan, Mw 7.7, le 24 septembre 2013, au sud est du prisme d’accrétion du Makran. Tout d’abord, nous calculons une solution à trois points sources à partir des formes d’ondes phase-W pour estimer la géométrie ainsi que le déroulement de la rupture. Ensuite, nous recherchons la distribution de glissement le long de la faille source à partir des déplacements déduits des données géodésiques. Nous échantillonnons la fonction de densité de probabilité a posteriori par une approche Bayésienne. Notre modèle d’erreur inclut une estimation empirique de la covariance sur les données de déplacement ainsi qu’une prise en compte des incertitudes sur les propriétés élastiques de la croute supérieure. La rupture a débutée sur un segment sub-vertical appartenant au système de faille sénestre de Chaman, et s’est propagé le long d’un chevauchement à pendage nord (~50°) et à géométrie courbe. Le glissement cosismique est principalement sénestre, s’est propagé à une vitesse moyenne de 3.0 km/s sur environ 180 km, est resté confiné au 10 premiers kilomètres et ne s’est pas propagé sur le décollement basal du prisme d’accrétion. Nous n’observons pas de déficit de moment proche de la surface, ni de segmentation particulière de la rupture cosismique. Notre interprétation suggère que les interactions entre la subduction du Makran qui accommode la convergence entre l’Arabie et l’Eurasie, au sud, et la faille de l’Ornach Nal, frontière de plaque cisaillante entre l’Inde et l’Eurasie, a conduit au gradient de vitesses de déformation intersismique observé avant ce séisme. Enfin, ce séisme suggère qu’une fraction significative de la convergence est accommodée au sein du prisme d’accrétion et non pas seulement le long du décollement basal.