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La catastrophe de Tohoku-Fukushima: analyse entre geosciences et philosophie

04/12/2017

IPGP - Îlot Cuvier

11:00

Séminaires Tectonique et Mécanique de la Lithosphère

Salle 310

Robin Lacassin

IPGP

Le méga-séisme de magnitude 9 en 2011 au Japon est à l’origine d’une catastrophe nucléaire à Fukushima, nouveau ‘Tchernobyl’ souvent présenté comme une suite d’erreurs humaines. Aussi, le nombre de victimes suite au tsunami parait anormal pour le pays qui semblait a priori le mieux préparé au monde pour faire face à ce type de catastrophe. Le discours de la communauté geo-scientifique internationale, antérieur et postérieur à la catastrophe, montre que la science porte sa part de responsabilité, compte tenu de la faillite de ses explications et de ses prédictions, et de la disqualification consécutive de ses modèles jusqu’ici dominants. Le consensus scientifique était incapable de prédire a priori ce mégaséisme - et parfois aussi de l’expliquer a posteriori, alors que de nombreux signaux indiquaient qu’un séisme de cette magnitude était probable. L’origine se trouve dans plusieurs facteurs qui mettent en question des paradigmes géophysiques dominants. Ainsi, la communauté scientifique était acquise à un paradigme, une théorie et une pratique relevant de la ‘science normale’, qui s’est traduite par une réduction drastique du champ des possibles. A partir de ce constat, nous discutons les implications sur la méthode scientifique, l'évaluation des aléas, et le transfert des résultats et incertitudes vers la Société.