Les Calédonides de Norvège, un bon analogue des systèmes de collision actuels
10/03/2014
IPGP - Îlot Cuvier
11:00
Séminaires Tectonique et Mécanique de la Lithosphère
Salle 310
Loic Labrousse
UMPC
Les Calédonides de Norvège résultent de la collision des cratons Laurentia et Baltica au Silurien, lors de la fermeture de l’océan Iapetus il y a 430 Ma. Sujettes à une forte extension tardi-orogénique, soulevées dans les épaules de rift de l’Atlantique Nord, puis érodées par les mouvements verticaux post-glaciaires, les unités profondes de la chaîne sont aujourd’hui dans des conditions d’affleurement exceptionnelles. Du haut vers le bas de la pile tectonostratigraphique : les Arcs de Bergen montrent une portion de croute profonde au moment ou elle s’éclogitise ; le décollement basal du Jotunheim est un cas rare de grand chevauchement (type MCT/MHT) exposé sur toute sa portion supracrustale ; les allochtones inférieurs comportent des unités d’affinités ultrabasiques et sédimentaires représentatives d’une TOC complexe. Enfin les Gneiss de l’Ouest, fenêtre sur le panneau continental subducté à UHP,montre une association intime entre éclogites et migmatites. Les Calédonides sont donc un laboratoire unique pour l’étude in-situ de processus profonds devinés seulement par la géophysique sous les prismes orogéniques actifs et responsables de la localisation de la déformation à différentes échelles. Leur prise en compte dans les modèles thermomécanique de la collision doit affiner notre compréhension des limites de plaques en convergence.