Je suis
FR FR
Citoyen / Grand public
Chercheur
Étudiant / Futur étudiant
Entreprise
Partenaire public
Journaliste
Enseignant / Elève

Sedimentation co-sismique: caracterisations, applications, problemes

01/04/2014

École Normale Supérieure

11:00

Séminaires ENS

Salle Dussane

Christian Beck

ISTerre, Chambery

A la détection et datation des paléoséismes via la méthode des tranchées au travers de failles actives affleurantes, s’est ajouté plus récemment le décryptage d’archives sédimentaires lacustres et marines. Dans ces dernières, les indices de paléosismicité peuvent être, soit des déstructurations post-dépôt in situ, soit des niveaux spécifiques issus d’une re-sédimentation (glissement, fluidisation, re-suspension, etc.). Une augmentation brutale de pression interstitielle, associée à une accélération du substratum est le mécanisme initiateur pour l’ensemble. L’intercalation de niveaux spécifiques ou de perturbations dans des accumulations sédimentaires, dont la chronologie est bien contrainte, peut fournir une archive précise et de longue durée (jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’années). L’analyse d’une sédimentation supposée co-sismique (et/ou syn-tsunami) comporte deux difficultés majeures: 1) argumenter l’origine sismique, 2) attribuer un «évènement sédimentaire» à une structure active connue par ailleurs. Dans cet exposé, les deux questions seront illustrées par différents cas concrets qui concernent les derniers 15 000 à 20 000 ans. Après une revue de l’aspect « déstructuration in situ », nous développerons l’analyse des niveaux issus de remaniements gravitaires (turbidites, homogénites) : caractérisation directe (intrinsèque) par les textures, caractérisation indirecte par corrélations, lien direct ou indirect avec une structure active. Les exemples développés concernent les Andes Chiliennes, les Andes de Mérida (Faille de Bocono), l’avant-pays alpin, les Petites Antilles, la Mer de Marmara (Faille Nord-Anatolienne), le Golfe de Corinthe.