ANR TOBA : Impact des éruptions multiples du supervolcan Young Toba sur la dynamique océan-atmosphère
Début : 01/01/2025 - Fin : 31/12/2028
Partenariat national
Coordinateurs : Annachiara Bartolini
Établissements porteurs :
Muséum National d’Histoire Naturelle Paris
Établissements partenaires :
Sorbonne Université, Commissariat à l’Energie atomique et aux énergies alternatives : Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement ISTEP, IPGP, Institut des Géosciences de l’Environnement – CNRS
Équipes liées :
Systèmes volcaniques
Projet financé par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), sous la subvention “ANR-24-CE01-4195-02 (projet TOBA)”
La super-éruption du Young Toba Tuff (YTT) s’est produite il y a 74 ans à Sumatra et est considérée comme un événement volcanique unique, bref et cataclysmique. Cependant, son impact climatique et environnemental fait l’objet d’un débat animé. Les questions cruciales restent la quantité et la dynamique de ses émissions de soufre, qui sont essentielles pour déterminer les conséquences climatiques d’une éruption. Nos résultats récemment publiés démontrent l’existence d’une activité éruptive multiple du Toba au moment où la Terre entrait dans la dernière période glaciaire. Par rapport à un événement cataclysmique unique, l’activité éruptive multiple pourrait avoir un impact climatique significatif en accumulant le refroidissement radiatif océanique dû aux émissions répétées de soufre et en perturbant la dynamique atmosphère-océan. L’ajout de soufre volcanique pourrait également entraîner une acidification des océans.
Pour répondre à ces questions importantes, notre projet vise à:
- mieux dater et contraindre le tempo de l’activité éruptive du super-volcan Young Toba.
- estimer la quantité et la dynamique de ses émissions de soufre.
- révéler leur impact sur la température de surface et la dynamique océan-atmosphère de l’océan Indien tropical, y compris l’acidification des océans.
Pour atteindre nos objectifs, nous avons réuni une équipe sans précédent, dotée d’un large éventail de compétences en sciences de l’environnement et de la terre, d’un accès à des archives clés (carottes de glace et carottes marines), d’instruments analytiques performants et d’une expertise dans les techniques géochimiques sur petits échantillons (téphra, glace polaire, assemblages de foraminifères monospécifiques), autant d’éléments essentiels à la réussite de ce projet. Ce nouvel ensemble de données sans précédent permettra de mieux comprendre le forçage climatique des super-volcans dans le passé et dans le futur.