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Campagne en mer MAYOBS suite à la crise sismo-volcanique à Mayotte

Déploiement d’OBS et acquisition de données de géophysique marine dans le cadre de l’observation et du suivi de la crise sismo-volcanique à Mayotte.

Campagne en mer MAYOBS suite à la crise sismo-volcanique à Mayotte

Date de publication : 15/05/2019

Observatoires, Presse, Recherche

Équipes liées :
Systèmes volcaniques

Dans le cadre du programme INSU TELLUS SISMAYOTTE, financé par le ministère de la recherche, le ministère de la transition écologique et solidaire et les instituts impliqués (IPGP, IPGS, BRGM, IFREMER), une équipe de scientifiques de l’IPGP, du CNRS, du BRGM et de l’IFREMER sont actuellement embarqués sur le navire océanographique Marion Dufresne pour la campagne MAYOBS, prévue du 6 au 18 mai 2019.

L’île de Mayotte fait face à une crise sismo-volcanique sans précédent depuis un an. L’activité se traduit par la présence d’un essaim sismique très actif qui a débuté le 10 mai 2018 à 50 km à l’Est des côtes mahoraises. Plusieurs milliers de séismes ont été enregistrés depuis et plusieurs centaines ont été ressentis par la population. Le plus gros séisme d’une magnitude de 5.8 a eu lieu le 15 mai 2018 et a fortement inquiété la population mahoraise. Depuis le mois de juillet 2018, l’île s’est déplacée vers l’est et s’est enfoncée de plus de 10 cm, ce qui est considérable en si peu de temps. Des modèles de déformation préliminaires suggèrent que la source de ce phénomène soit la déflation d’une poche de magma très volumineuse située entre 20 et 30 km de profondeur, à 50 km au large de l’île (Lemoine et al., 2019).

Plan de position de la campagne MAYOBS. Profils prévus et disposition du réseau large OBS qui sera déployé début 2019 (cercle jaune + étoiles) et récupéré à partir du Marion Dufresne/ La zone précise de redéploiement est à définir (cercle vert) lors de la campagne. Bathymétrie campagne Bathymay et SHOM. Cercles rouges : séismes localisés par le réseau local (Catalogue BRGM). Cercles oranges : localisations du catalogue USGS.
Le navire océanographique Marion Dufresne à quai à la Réunion.

La campagne MAYOBS vise à mieux contraindre l’origine de cette crise sismo-volcanique et les mécanismes mis en jeu. Elle fait partie du projet SISMAYOTTE, qui a déjà permis de densifier l’instrumentation à terre et en mer. A terre, trois nouvelles stations sismologiques ainsi que des GPS et des réseaux mobiles de l’INSU ont été installés en mars dernier par le BRGM et l’IPGS. Une quatrième station (sismomètre + GPS) a été installée sur Grande Glorieuse, une île voisine de Mayotte, par l’IPGP/OVSG. En mer, six OBS (sismomètres fond de mer) du parc INSU ont été déployés par l’IPGP dans la zone de la crise en février dernier, à l’aide du navire Ylang.

Objectifs de la mission

  • Récupérer les 6 OBS du parc INSU déployés en février pour analyser, à bord, les données acquises afin de localiser plus finement les séismes également enregistrés par les stations à terre. Ceci permettra de mieux contraindre la localisation de l’essaim pour redéployer ensuite les OBS sur une zone plus restreinte, mieux adaptée à une compréhension des processus mis en jeu. Huit micro-OBS de l’IFREMER seront également déployés à cette occasion.
Formation au logiciel de localisation des séismes dans le PC scientifique.
  • Acquérir des données de géophysique marine haute résolution (bathymétrie et réflectivité du fond par sondeur multifaisceaux, données de sondeur de sédiment) dans la zone de l’essaim, où les données existantes étaient très partielles. Acquérir de nouvelles données est indispensable pour comprendre le contexte de la crise et imager les structures, préexistantes ou non, à l’aplomb des événements sismiques. Des données de gravimétrie et de magnétisme seront également recueillies afin de rechercher la présence éventuelle de structures volcaniques enfouies sous les sédiments.
  • Imager la colonne d’eau à l’aide du sondeur multifaisceaux pour détecter d’éventuelles sorties de fluides ou de gaz. S’ils sont avérés, ces fluides et gaz pourront être prélevés et analysés à l’aide d’une bathysonde.
  • Effectuer des dragages de roche sur des épanchements volcaniques récents ou anciens afin de mieux contraindre la composition des laves associées au volcanisme mahorais.
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