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Contexte sismotectonique du sud d’Haïti : un nouveau modèle pour le séisme de magnitude Mw7.0 du 12 janvier 2010

Malgré la magnitude du séisme meurtrier du 12 janvier 2010, le contexte sismotectonique et les failles actives dans la zone épicentrale étaient encore mal connus.

Contexte sismotectonique du sud d’Haïti : un nouveau modèle pour le séisme de magnitude Mw7.0 du 12 janvier 2010

Date de publication : 10/02/2016

Grand Public, Presse, Recherche

Thèmes liés : Risques naturels

Le sud de l’île d’Haïti est traversé d’est en ouest par une faille décrochante majeure : la faille d’Enriquillo-Plantain-Garden (EPGF). Les modèles proposés pour le séisme de 2010 excluaient jusqu’alors une rupture le long de cette faille. Cette difficulté a comprendre l’origine et le mécanisme du séisme est principalement due au fait que ce séisme, malgré sa magnitude, n’a pas été associé à des ruptures en surface.

Les auteurs de cette nouvelle étude, publiée en décembre 2015, ont utilisé des images aériennes, des données topographiques haute résolution, des données de bathymétrie et de géologie pour identifier les failles actives dans la zone épicentrale. Ils ont montré l’existence d’un chevauchement d’orientation nord-ouest sud-est à pendage vers le sud, au nord de l’EPGF, dans la baie de Port-au Prince : le chevauchement du Lamentin. Ce chevauchement est connecté en profondeur à la faille d’EPG. Les auteurs proposent que ces deux failles aient rompu pendant le séisme. Les données de géodésie montrent que la rupture s’est d’abord initiée sur le chevauchement pour ensuite se propager  le long de la faille d’Enriquillo.

L’étude montre aussi que la faille du Lamentin fait partie d’un ensemble plus vaste de chevauchements de même orientation, donc certains ont été identifiés sous la ville de Port-au-Prince. Ces failles actives impliquent un aléa sismique important dans la ville et son agglomération, d’autant plus que les auteurs ont calculé que les contraintes de Coulomb ont été augmentées sur certaines de ces failles après le séisme de 2010.

 

Réf : Saint Fleur, N., N. Feuillet, R. Grandin, E. Jacques, J. Weil-Accardo, and Y. Klinger (2015), Seismotectonics of southern Haiti: A new faulting model for the 12 January 2010M7.0 earthquake, Geophys. Res. Lett., 42, doi:10.1002/2015GL065505. (https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01214970/document)

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