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Les anomalies isotopiques du zinc révèlent l’accrétion de matériel issu du Système solaire externe lors de la formation de la Terre

La question de l’origine des éléments volatils* présents sur Terre s’avère fondamentale pour comprendre l'évolution de notre planète. Une étude réalisée à l’IPGP-Université Paris Cité met en évidence les premières anomalies isotopiques du zinc au sein de différents types de météorites et de la Terre.

Les anomalies isotopiques du zinc révèlent l’accrétion de matériel issu du Système solaire externe lors de la formation de la Terre

© Adobe Stock

Date de publication : 28/07/2022

Presse, Recherche

Thèmes liés : Origines

Les météorites carbonées (chondrites carbonées – CC), provenant du Système solaire externe, et non carbonées (NC), originaires du Système solaire interne, présentent des rapports isotopiques distincts, un fait connu pour plusieurs éléments réfractaires** mais encore jamais constaté pour un élément modérément volatil tel que le zinc.

Tandis que notre planète présente des rapports isotopiques d’éléments réfractaires similaires à certaines météorites NC (les chondrites à enstatite), les rapports isotopiques du zinc se situent quant à eux entre les météorites NC et CC. Ce résultat révèle qu’une fraction significative (30 %) de ce zinc terrestre a été capturée lors de l’accrétion des météorites CC. Ces dernières étant plus riches en zinc et autres éléments volatils que les météorites NC, cela implique que la Terre a dû accréter 5 à 6 % de sa masse globale à partir de matériel CC, supposément issu du Système solaire externe.

 

Ref : P.S. Savage, F. Moynier and M. Boyet, Zinc isotope anomalies in primitive meteorites identify the outer solar system as an important source of Earth’s volatile inventory, Icarus (2022), DOI: 10.1016/j.icarus.2022.115172

* Éléments chimiques associés à la croûte ou à l’atmosphère d’une planète caractérisés par leurs faibles températures d’ébullition et qui se subliment donc facilement (hydrogène, carbone, gaz rares, halogènes, soufre).

** Éléments chimiques caractérisés par un point d’ébullition élevé (titane, chrome, calcium, molybdène)

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