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Un embryon planétaire géant révélé par des inclusions dans des diamants météoritiques

L'étude par des chercheurs de l'EPFL, en partenariat avec l'IPGP, le BGI et l'IUEM, d'échantillons de diamants retrouvés dans une météorite de type uréilite montre que leur formation ne peut s'expliquer que si le corps d'origine était un embryon planétaire d'une taille comprise entre celles de Mercure et de Mars. L'article est publié dans Nature Communications.

Un embryon planétaire géant révélé par des inclusions dans des diamants météoritiques

Date de publication : 02/05/2018

Grand Public, Presse, Recherche

Thèmes liés : Origines

Selon les modèles scientifiques actuels, les planètes telluriques de notre système solaire se sont formées par accrétion, à la suite d’impacts énergétiques géants de dizaines d’embryons planétaires, d’une taille comprise entre celles de Mercure et Mars. Toutefois, les traces de ces grandes proto-planètes n’avaient pas encore été trouvées.

Des chercheurs de l’école polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), en partenariat avec l’institut de physique du globe de Paris (IPGP), le Bavarian Research Institute of Experimental Geochemistry and Geophysics (BGI – université de Bayreuth) et l’institut universitaire européen de la mer (IUEM – université de Bretagne occidentale), ont étudié des échantillons de diamants trouvés dans une météorite ayant explosé dans l’atmosphère terrestre au-dessus du Désert de Nubie, au Soudan, en 2008. Cette météorite Almahata Sitta (du nom de la collection de fragments retrouvés) est une uréilite, l’une des principales familles de météorites achondritiques dont le corps parent a subi des impacts importants au cours des dix premiers millions d’années du système solaire. L’étude de ces diamants par microscope électronique à transmission a révélé des inclusions de chromite, de phosphate et surtout de sulfures de fer et de nickel, dont la composition et la morphologie ne peuvent être expliquées que par une pression de formation supérieure à 20 GPa. Ce niveau de pression interne exige que le corps d’origine fut un embryon planétaire d’une taille comprise entre celles de Mercure et Mars, apportant ainsi une preuve de l’existence de ces corps planétaires anciens détruits par accrétion.

Inclusions de diamants dans l'uréilite par microscopie électronique

Réf : Farhang Nabiei, James Badro, Teresa Dennenwaldt, Emad Oveisi, Marco Cantoni, Cécile Hébert, Ahmed El Goresy, Jean-Alix Barrat, Philippe Gillet. A large planetary body inferred from diamond inclusions in a ureilite meteorite. Nature Communications 9, 1327 (17 April 2018). DOI:10.1038/s41467-018-03808-6

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