Datation 14C des bioapatites osseuses: problèmes, progrès, et perspectives
20/11/2013
IPGP - Îlot Cuvier
13:30
Séminaires Géochimie
Salle 310
Antoine Zazzo
MNHN
Si la grande majorité des datations radiocarbone sur os s’effectue sur la fraction organique (collagène), ce dernier ne se préserve pas toujours, notamment dans les zones arides ou semi-arides, ou pour les périodes antérieures à l’Holocène. La datation du carbonate contenu dans la fraction minérale des tissus squelettiques (carbonate hydroxyapatite, ou bioapatite) offre alors une alternative intéressante, à condition de s’affranchir de l’altération diagénétique.
Durant cette présentation générale je ferai le point sur cinquante années de datation des bioapatites par la méthode du radiocarbone. A partir d’exemple pris essentiellement dans mes travaux personnels je traiterai plus particulièrement de l’influence des paramètres extrinsèques (climat) et intrinsèques (cristallinité) sur la préservation du signal 14C. Je reviendrai également sur le cas particulier des os calcinés. Enfin, je terminerai ce bref exposé par une utilisation encore peu connue des archéologues : le 14C comme traceur paléoalimentaire.