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Intéractions fluides-roches dans les unités ultramafiques des ophiolites alpines : le système hydrothermal téthysien et le métasomatisme alpin

23/02/2016

IPGP - Îlot Cuvier

10:00

Séminaires Géosciences Marines

Salle 310

Romain Lafay

UNIL

Les roches ultramafiques alpines sont d’anciennes portions de manteaux qui ont été exhumés et plus ou moins altérés dans le système d’extension téthysien. Ces ophiolites ont enregistrées des conditions métamorphiques différentes suivant leur position dans la ceinture orogénique. Plusieurs aspects traitant des interactions fluides-roches dans ces systèmes ultramafiques ont été abordés. Premièrement, nous avons effectué une étude pétrologique et géochimique détaillée (incluant les isotopes du carbone et oxygène) des ophicalcites du Chenaillet (Alpes occidentales). Durant l’exhumation des roches mantelliques, la serpentinisation à faible profondeur est suivie par une phase de carbonatation intense, de façon pénétrantes et suivant un réseau de fractures jusqu’au développement d’une brèche monogénique. Celle-ci est cimentée très rapidement par une matrice de calcite (± chrysotile) précipitant entre 150 et 200 °C durant le refroidissement et la décompression des roches dans un système abiotique. Un contexte comparable à celui des sites hydrothermaux actuels (e.g. Lost-city) est évoqué. Dans un second temps, l’étude des unités ophiolitiques des alpes occidentales le long d’un gradient métamorphiques (du faciès schiste vert (Queyras) à éclogite(Monviso)) renseigne sur les changements minéralogiques et géochimiques durant la subduction-collision alpine. L’évolution des serpentinites apparait très sensible au grade métamorphique et à l’interaction avec des fluides provenant des sédiments. Dans un dernier volet, nous nous sommes focalisé sur l’unité du Valmalenco, affectée par l’intrusion tonalitique du Bergell (~32 Ma) afin de mieux comprendre quels paramètres (e.g. température, composition du protolithe, degré d’altération…) vont contrôler la géométrie, les textures et la minéralogie caractérisant ces zones de réaction spécifiques. L’empreinte du métamorphisme de contact tardif apparait être grandement influencée par l’altération primaire du manteau.