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Les fluides de la croûte continentale granulitique

09/04/2019

IPGP - Îlot Cuvier

11:00

Séminaires Physique des Sites Naturels

Salle 1400

Jacques Touret

Vrije Universiteit Amsterdam , the Netherlands

La base de la croûte continentale est composée de granulites, mises en place dans des conditions P-T élevées, au delà de la fusion partielle granitique. A partir d’exemples limités, pris essentiellement dans les orogènes de l’Europe Moyenne, on les a considérées comme des restites, résultant uniquement de processus magmatiques (Fluid-absent metamorphism). Les arguments de terrain dans les boucliers précambriens et, surtout, les données des inclusions fluides conduisent à reconsidérer ce modèle. Les granulites ont été métamorphisées en présence d’une grande quantité de fluides, CO2 et solutions aqueuses très salines, formant un système immiscible dans les conditions métamorphiques paroxysmales, puis progressivement éliminés lors de l’évolution rétrograde par migration intergranulaire ou par un sysèême complexe de fractures et de failles. La quantité de fluides (surtout CO2 issu du manteau) est variable, maximale dans les granulites UHT (T>1000°C), qui scellent l’amalgamation des supercontinents (e.g. Gondwana). Ce n’est qu’à la fin du cycle orogénique que les granulites se comportent comme des roches « sèches » en base du craton stabilisé, tout en contenant éventuellement un reste non négligeable de CO2 piégé au sein d’inclusions, susceptible d’être libéré lors de grands accidents tectoniques ultérieurs.