Assistant Ingénieur en géochimie de l’eau

L’institut de physique du globe de Paris (IPGP)

Institut de recherche en géosciences de renommée mondiale fondé en 1921, associé au CNRS, établissement-composante d’Université Paris Cité et regroupant plus de 500 personnes, l’IPGP couvre toutes les disciplines des sciences de la terre et des planètes via l’observation, l’expérimentation et la modélisation, à toutes les échelles de temps et d’espace. Les thématiques de recherche sont structurées à travers 4 grands thèmes fédérateurs : Intérieurs de la Terre et des planètes, Risques naturels, Système Terre, Origines. L’IPGP a aussi la charge de services labellisés en volcanologie, sismologie, magnétisme, gravimétrie et en érosion. Notamment, les observatoires permanents de l’IPGP surveillent les 4 volcans actifs français d’outre-mer en Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion et à Mayotte (REVOSIMA) ainsi que les rivières de l’île volcanique de Guadeloupe.
L’Observatoire de l’Eau et de l’Erosion aux Antilles (ObsERA)
L’ObsERA, étudie l’évolution des variables environnementales et climatiques (pluviométrie, débit et physico-chimie des rivières, dynamique des nappes phréatiques, transport dissous et solide en rivière, composition chimique des eaux d’infiltration…) dans plusieurs bassins versants de l’île volcanique de la Basse-Terre. L’ObsERA étudie également l’effet des évènements météorologiques extrêmes sur la dynamique hydrologique et sur la morphologie des rivières (capteurs in situ, imagerie aérienne drone, prélèvements d’eau de rivière en crue). Une partie de l’équipe de l’ObsERA est hébergée à Gourbeyre, dans les bâtiments de l’OVSG.

L’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Guadeloupe (OVSG)

L’OVSG est chargé de surveiller (1) l’activité du volcan de La Soufrière, situé sur l’île de Basse-Terre, et (2) la sismicité régionale (Guadeloupe et îles voisines) liée à l’activité tectonique de l’arc des Petites Antilles. L’OVSG opère un réseau sismique et géodésique dense, ainsi qu’un laboratoire d’analyse chimique et des instruments de mesure portables pour surveiller la composition et les températures des gaz fumerolliens et des sources chaudes de La Soufrière.

Le projet SOUFRIERE FACTORY

Le projet SOUFRIERE FACTORY est un projet État – Région Guadeloupe – FEDER financé pour la période 2025-2029 dans le cadre du Contrat de Convergence et de Transformation de la Guadeloupe (CCTG). Ce projet propose une approche intégrée de l’ensemble des processus opérant dans le système volcanique de La Soufrière de Guadeloupe, depuis sa source magmatique et son système hydrothermal jusqu’à la surface. Le volcan de la Soufrière de Guadeloupe est à la fois le système hydrothermal
le plus actif sur le territoire français, et un stratovolcan de type explosif en cours de réactivation. La connaissance de ce système constitue un enjeu majeur pour les scientifiques et les autorités en raison (1) des risques liés à la reprise de l’activité du stratovolcan, (2) du potentiel géothermique associé au flux de chaleur élevé, (3) des impacts de l’activité hydrothermale et volcanique sur les ressources en eau, l’environnement et la santé.
Dans le cadre d’une collaboration entre l’ObsERA et le BRGM, un volet de ce projet sera dédié à la caractérisation du fonctionnement hydrologique du système hydrothermal du volcan (trajectoire des écoulements d’eau, temps de résidence de
l’eau dans l’édifice, géométrie des nappes phréatiques, altitude de recharge des nappes). Pour cela, le nombre de prélèvements et d’analyses géochimiques des eaux (pluies, sources chaudes, rivières) qui transitent dans le massif volcanique sera accru.

Missions

Les missions de l’assistant ingénieur s’articuleront autour de plusieurs objectifs du projet :
1) Le premier objectif consiste à augmenter le nombre d’échantillonnages et d’analyses des eaux qui s’infiltrent et circulent dans le volcan, c’est à dire les eaux de pluies, de sources chaudes et de rivières. La personne retenue contribuera à cet objectif en assistant l’ingénieur chimiste de l’observatoire ainsi que les scientifiques (chercheurs et étudiant en thèse) impliqués dans le projet. De nombreuses missions de terrain seront organisées (sorties hebdomadaires) pour prélever au minimum une fois par mois l’ensemble des sources chaudes situées sur les flancs du volcan ainsi que les rivières du sud de la Basse-Terre. Les échantillons seront filtrés, conditionnés et analysés en partie au laboratoire de l’observatoire. Une partie des échantillons sera envoyée à Paris (plateforme instrumentale PARI de l’IPGP) pour analyses complémentaires (composition en éléments traces, composition isotopique H, O, Sr).
2) Le second objectif est d’assister les scientifiques du projet dans le déploiement de capteurs de mesures in situ dans le lit des rivières ou au niveau des résurgences des sources hydrothermales (capteurs de mesure physico-chimique ou de débit).

Activités

– Réaliser sur le terrain, à partir de protocoles définis, des observations, des mesures, des prélèvements d’eaux
– Filtrer et conditionner en laboratoire les échantillons pour analyses ultérieures ou expédition
– Effectuer des mesures en laboratoire : pH, conductivité, titration acido-basique
– Prendre en charge le dosage de la silice dissoute dans les eaux par spectrométrie UV-Vis
– Assister l’ingénieur chimiste pour la préparation des échantillons d’eaux à analyser par chromatographie ionique
– Préparer et entretenir le matériel nécessaire aux campagnes de terrain ou de laboratoire
– Mettre en place, calibrer et entretenir les dispositifs d’acquisition de données
– Saisir les données dans des bases de données
– Assister les scientifiques pour l’installation et la maintenance des capteurs de mesure déployés sur le terrain
– Suivre l’évolution des règles d’hygiène et de sécurité et veiller à leur application en liaison avec l’assistant de prévention (ex: gestion déchets entre autres)

Compétences attendues

Connaissances :

– Connaissances générales en chimie inorganique, chimie des solutions, chimie analytique
– Connaissances des techniques analytiques de laboratoire (chromatographie ionique, titration, spectrométrie UV)
– Anglais, compréhension orale et écrite : A2, expression orale et écrite : A2

Compétences attendues :

– Rigueur, Fiabilité, Sens de l’organisation
– Savoir appliquer les règles et procédures d’hygiène et sécurité (sur le terrain et en laboratoire).
– Savoir appliquer une démarche qualité depuis le prélèvement d’échantillon jusqu’au résultat d’analyse
– Savoir travailler en équipe et participer aux taches collectives et à la vie de l’observatoire (réunions d’équipe hebdomadaires).
– Avoir une grande affinité pour le travail de terrain en milieu tropical et montagneux (pluvieux et boueux ; longue marche d’approche en terrain escarpé) et le travail d’expérimentation en laboratoire
– Savoir utiliser les logiciels spécifiques au domaine (tableurs, logiciels des instruments de mesures)

Contraintes et risques

– Fréquentes missions sur terrain en bord de rivière ou en milieu volcanique actif dans des conditions difficiles (montagneux,
pluvieux, boueux) nécessitant des équipements de sécurité.
– Travail régulier en laboratoire de chimie.
– Travail en équipe restreinte sur le site de l’observatoire.

Formation et expérience nécessaires

– Expérience en chimie analytique
– Niveau ou diplôme : Bac + 2 ou Bac +3 (BUT, BTS, Licence pro, …)
– Permis B obligatoire

Modalité de candidature

> CV et lettre de motivation
> Contacts : Céline Dessert () ; Carole Berthod () ; Sébastien Deroussi ()