Mesurer la pollution de l’air dans l’écorce des platanes !
Le projet de science participative Ecorc’Air, commun à plusieurs institutions, propose de collecter des écorces de platanes afin d’établir une cartographie précise de la pollution aux particules fines métalliques liée majoritairement à la circulation automobile, et de mesurer son évolution. Les échantillons sont à envoyer à l’IPGP, où seront faites les analyses magnétiques et chimiques de détection de cette pollution.

Date de publication : 26/03/2024
Grand Public, Recherche
Équipes liées :
Paléomagnétisme Paléoclimat Environnement (PAMCE)
Cette année encore, et jusqu’au 21 avril, le projet de science participative ECORC’AIR propose aux citadins et citadines de collecter des écorces de platanes dans leur ville (à proximité de leur lieu de travail ou de leur domicile) et de transmettre leurs échantillons aux équipes de l’IPGP afin d’analyser leur teneur en particules fines et ultrafines métalliques. La mesure réalisée permettra notamment de quantifier la pollution métallique déposée durant un an à l’emplacement de l’arbre et d’identifier les différentes sources de polluants.
L’écorce des platanes offre en effet un fort potentiel pour l’échantillonnage de la pollution. Les particules, émises majoritairement par les freins, les pneus et l’échappement des gaz des véhicules, s’incrustent dans l’écorce, poreuse, des arbres et y restent piégées. Cette écorce se renouvelant chaque année, la collecte est simple et sans préjudice pour l’arbre. Elle permet d’obtenir une mesure cumulée des polluants métalliques principalement rejetés par le trafic automobile durant une année.
Un protocole simple de collecte est mis à disposition des personnes souhaitant s’impliquer dans cette étude et depuis cette année, il est également possible de transmettre une partie des données via l’application PartiCollect (lien de téléchargement dans la fiche du protocole de collecte), développée dans le carde du projet NanObs, l’Observatoire Urbain Participatif des Nanoparticules de Paris, soutenu par la fondation de l’université Paris Cité.
Les échantillons prélevés sont ensuite à déposer ou envoyer, accompagnés de la fiche de terrain à :
Projet Ecorc’Air • Equipe de paléomagnétisme • Institut de physique du globe de Paris • 1, place Jussieu • 75005 Paris
En 2023, ce sont plus de 1500 platanes qui ont ainsi été échantillonnés de Paris à Berlin grâce aux volontaires, permettant d’établir des cartes précises de la pollution urbaine de ces villes.