Citoyen / Grand public
Chercheur
Étudiant / Futur étudiant
Entreprise
Partenaire public
Journaliste
Enseignant / Elève

Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises

Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standardisée offrant un accès simplifié et structuré aux données des observatoires et stations magnétiques français.

Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises

Date de publication : 01/09/2025

Observatoires, Recherche

Le Bureau Central de Magnétisme Terrestre, auquel participent l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et l’Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST) de Strasbourg, gère une quinzaine d’observatoires magnétiques en activité répartis tout autour de la planète et des stations magnétiques en France. Les données acquises en continu sont aujourd’hui mise à disposition de la communauté scientifique sous 5 minutes depuis leur enregistrement. Les données de plusieurs autres anciens observatoires magnétiques depuis la fin du XIX siècle à nos jours sont aussi disponibles.

Pour en faciliter l’accès, une Application Programming Interface (API) dédiée vient d’être finalisée en collaboration avec le pôle FormaTerre dont la mission est de fournir des service et outils pour découvrir, traiter, analyser les données concernant la Terre solide issues des laboratoires français.

Cette nouvelle interface permet de consulter, interroger et réutiliser les données collectées sur le terrain de manière ouverte, documentée et interopérable, conformément au standard international défini par le Open Geospatial Consortium (OGC) SensorThings.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche d’ouverture de la science, de transparence et de valorisation des données géomagnétiques.

Pour accéder aux données :
https://www.poleterresolide.fr/bcmt-champ-magnetique-terrestre/#/
https://www.bcmt.fr/bcmt-datamap.html#/

Dernières actualités
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Après un premier live consacré aux missions spatiales et aux retours d’échantillons et un second plongeant dans l’univers des microorganismes sous-mar...

Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight

Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hopkins, l'Université d'Oxford et le Jet propulsion Laboratory révèle dans la revue Science du 28 août 2025, que le manteau Martien actuel recèle une multitude de fragments hétérogènes de tailles kilométriques. Ces hétérogénéités seraient le fruit de processus de différentiation vieux de plus de 4 milliards d’années, et ont été mis au jour grâce aux données de l’atterrisseur InSight de la NASA et à son sismomètre SEIS, conçu en France sous la responsabilité scientifique de l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP, Université Paris Cité/CNRS) avec le soutien du CNES et de partenaires européens.

Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight

Représentation de l'évolution de Mars depuis un violent impact survenu il y a plus de 4 milliards d'années jusqu'à la planète que nous connaissons aujourd'hui. @vadimsadovski / Imperial College London

Date de publication : 28/08/2025

Presse, Recherche

Des fragments hétérogènes anciens distribués sous la surface 

En étudiant huit séismes martiens de haute fréquence, les chercheurs ont mis en évidence des anomalies dans la propagation des ondes sismiques anormalement lentes, révélant la présence d’hétérogénéités de 1 à 4 km au sein du manteau qui « freinent » la propagation d’ondes sismiques au contact de ces fragments kilométriques. En remontant le temps, les chercheurs ont conclu que ces homogénéités dont la taille s’est progressivement réduite au cours du temps proviendraient de processus très anciens possiblement liés à des astéroïdes entrés en collision avec Mars à l’aube du Système solaire.

En impactant la surface de la planète, ces astéroïdes ont pu générer des océans de magma dont la solidification aurait créé des hétérogénéités de composition. Ces impacts auraient également entraîné avec eux des fragments anciens de croûte et de lithosphère dans le manteau en profondeur. Sur Terre, la tectonique des plaques recycle en permanence la croûte océanique et la lithosphère, qui sont progressivement mélangées avec d’autres hétérogénéités anciennes par la convection. Sur Mars, où au contraire la tectonique des plaques est absente et la convection du manteau moins vigoureuse, ce recyclage permanent ne peut avoir lieu, et le brassage est moins efficace. Le fait que ces structures fines aient pu survivre et soient encore visibles aujourd’hui démontre que Mars n’a pas connu la même évolution que notre planète.

« Nous navions jamais observé lintérieur dune planète avec un tel niveau de détail », explique Constantinos Charalambous (Imperial College). « Le manteau de Mars est parsemé de fragments antiques, dont la préservation témoigne de l’évolution lente et peu vigoureuse de la planète rouge. »

« La survie de ces fragments à plusieurs milliards d’années de brassage convectif apporte également de précieuses informations sur la rhéologie du manteau Martien. », précise Henri Samuel, chercheur au CNRS (IPGP/UPC) et co-auteur de l’étude. « Le manteau Martien serait plus rigide que sur Terre, limitant ainsi la déformation et le mélange des hétérogénéités anciennes. »

« Ces résultats confirment que Mars conserve une mémoire géologique unique, alors que la Terre, par sa tectonique active, a effacé les traces similaires de son passé », ajoute Thomas Pike (Imperial College), co-auteur de l’étude.

La contribution des équipes françaises et européennes

Déployé à la surface de Mars en 2018, SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure) a enregistré 1 319 séismes Martiens avant la fin de la mission en décembre 2022. Cet instrument ultra-sensible a été fourni par le CNES à la NASA, avec pour responsable scientifique Philippe Lognonné (IPGP).

Ces nouvelles observations montrent toute la richesse scientifique encore contenue dans les données d’InSight. : « Découvertes après découvertes, Mars se distingue par une structure interne très différente de celle de la Terre. Et en comparant ainsi les planètes telluriques, nous ne pouvons que constater l’unicité de la Terre », souligne Philippe Lognonné Professeur à l’Université Paris Cité et co-auteur de l’étude.

Sources

Seismic evidence for a highly heterogeneous Martian mantle

C. Charalambous, W. T. Pike, D. Kim, H. Samuel, B. Fernando, C. Bill, P Lognonné, W. B. Banerdt, Science, 2025

 

https://www.science.org/doi/10.1126/science.adk4292

 

@vadimsadovski / Imperial College London

 

Représentation de l’évolution de Mars, allant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, depuis un violent impact survenu il y a plus de 4 milliards d’années jusqu’à la planète que nous connaissons aujourd’hui. Des impacts au début de l’histoire de Mars ont créé un ou plusieurs océans de magma et auraient pu enfouir des fragments anciens dans les profondeurs de la jeune planète. La solidification rapide des océans de magma aurait également généré des hétérogénéités anciennes. En refroidissant, Mars a formé une croûte solide, et un couvercle stagnant qui a emprisonné la chaleur et ralenti les mouvements interne de la planète.

 

Par la suite, pendant plusieurs milliards d’années, l’intérieur de Mars a évolué sous l’effet de lents courants de convection qui ont déformé et partiellement mélangé ces anciennes structures, laissant derrière eux un intérieur hétérogène composé de vestiges dispersés dans le manteau silicaté. Ces débris survivants – certains de grande taille, mais d’autres beaucoup plus petits et dispersés – constituent une capsule temporelle géologique, préservant des indices sur les premiers instants de la planète. Aujourd’hui, les ondes sismiques provenant d’un impact météoritique récent, beaucoup plus petit que les impacts initiaux, traversent cet intérieur complexe. En étudiant la dispersion et l’évolution de ces ondes, l’atterrisseur InSight de la NASA a révélé des détails cachés sur le passé profond ainsi que sur l’histoire de la planète rouge.

À propos d’InSight et de SEIS :

La mission InSight de la NASA a officiellement pris fin en décembre 2022 après plus de quatre années de collecte de données scientifiques uniques sur Mars.

Le JPL a géré la mission InSight pour le compte de la Direction des missions scientifiques de la NASA. InSight fait partie du programme Discovery de la NASA, géré par le Marshall Space Flight Center (MSFC), établissement de la NASA à Huntsville, Alabama. Lockheed Martin Space à Denver a construit la sonde InSight, y compris son étage de croisière et son atterrisseur, et a soutenu l’exploitation de l’engin spatial pour la mission. Le CNES a été le maître d’œuvre de SEIS et l’Institut de physique du globe de Paris (Université Paris Cité/IPGP/CNRS) en a assuré la responsabilité scientifique. Le CNES finance les contributions françaises, coordonne le consortium international (*) et a été responsable de l’intégration, des tests et de la fourniture de l’instrument complet à la NASA. L’IPGP a conçu les capteurs VBB (Very Broad Band pour très large bande passante), les a testés avant leur livraison au CNES et contribue à l’opération des VBBs sur Mars. 

Les opérations de SEIS et d’APSS ont été menées par le CNES au sein du FOCSE-SISMOC, avec le soutien du Centro de Astrobiologia (Espagne). Les données de SEIS sont formatées et distribuées par le Mars SEIS Data Service de l’IPG Paris, dans le cadre du Service National d’Observation InSight auquel contribue également le LPG et, pour les activités Sismo à l’Ecole, GéoAzur. L’identification quotidienne des séismes a été assurée par le Mars Quake Service d’InSight, un service opérationnel collaboratif mené par ETH Zurich auquel contribuent également des sismologues de l’IPG Paris, l’Université de Bristol (UK) et Imperial College London (UK).

Plusieurs autres laboratoires du CNRS dont le LMD (CNRS/ENS Paris/Ecole polytechnique/Sorbonne Université), le LPG (CNRS/Nantes Université/Le Mans Université/Université d’Angers), l’IRAP (CNRS/Université de Toulouse/CNES), le LGL-TPE (CNRS/Ecole normale supérieure de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1), l’IMPMC (Sorbonne Université/Muséum national d’Histoire naturelle/CNRS) et LAGRANGE (CNRS/Université Côte d’Azur/Observatoire de la Côte d’Azur) participent avec l’IPGP et l’ISAE-SUPAERO aux analyses des données de la mission InSight. Ces analyses ont été soutenues par le CNES et l’Agence nationale de la recherche dans le cadre du projet ANR MArs Geophysical InSight (MAGIS).

(*) en collaboration avec SODERN pour la réalisation des VBB, le JPL, l’École polytechnique fédérale de Zurich (ETH, Zürich Suisse), l’Institut Max Planck de Recherche du Système solaire (MPS, Göttingen, Allemagne), l’Imperial College de Londres et l’université d’Oxford ont fourni les sous-systèmes de SEIS et participent à l’exploitation scientifique de SEIS.

Contacts :
IPGP :
Pierre-Yves Clausse

+ 33 (0)6 51 67 84 83

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Après un premier live consacré aux missions spatiales et aux retours d’échantillons et un second plongeant dans l’univers des microorganismes sous-mar...

Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux

Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des chercheurs du Canada et du Royaume-Uni, révèle dans une étude publiée le 29 juillet 2025 dans Nature Astronomy que les planètes dites "de lave", ces exoplanètes extrêmement proches de leur étoile, livrent des indices précieux sur la dynamique interne et l’évolution chimique des mondes rocheux.

Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux

Schéma de la structure interne d’une planète de lave dans un état froid.© Romain Jean-Jacques

Date de publication : 31/07/2025

Recherche

Les planètes de lave, qui présentent une face perpétuellement tournée vers leur étoile et chauffée à des températures capables de faire fondre la roche, offrent un laboratoire naturel inédit pour explorer les interactions entre atmosphère, surface et manteau profond.

Une atmosphère façonnée par le fractionnement chimique

L’étude met en lumière l’importance des processus de cristallisation et de différenciation entre solides et liquides. Grâce à des simulations numériques inédites, les chercheurs montrent que ces planètes évoluent selon deux grands scénarios thermiques :

• Si l’intérieur de la planète est entièrement fondu, l’atmosphère reflète la composition globale de la planète, et la surface nocturne est instable et constamment renouvelée.
• Si l’intérieur est majoritairement solide, avec seulement un océan de lave peu profond sur la face éclairée, l’atmosphère se révèle appauvrie en certains éléments volatils comme le sodium, le potassium et le fer.
 
À mesure que la planète se refroidit, des minéraux distincts précipitent du magma et s’accumulent, modifiant la composition de l’océan de lave résiduel et, par effet rebond, celle de l’atmosphère silicatée. Cette transformation chimique progressive constitue une signature mesurable à distance.
 
Des observations pour remonter le fil du temps
 
Les instruments d’observation actuels, notamment le télescope spatial James Webb (JWST), sont désormais capables de mesurer la température de la face nocturne de ces planètes. Cette donnée-clé permet d’inférer leur état thermique interne et, indirectement, leur histoire géologique. Dès à présent, les hypothèses de cet article ont été retenues pour être testées avec le télescope spatial JWST, et une équipe internationale d’astronome vient de décrocher un sésame pour 100 heures d’observations. De futures observations, depuis le sol ou l’espace, permettront également d’analyser plus finement la composition de leur atmosphère. Ces données offriront une fenêtre unique sur les interactions entre atmosphère, océan de magma et manteau solide.
 
Vers une nouvelle géophysique des exoplanètes
 
Cette recherche ouvre la voie à une approche géophysique intégrée de l’étude des exoplanètes rocheuses. En combinant modélisation de l’intérieur, données atmosphériques et mesures thermiques, il devient possible de reconstituer l’évolution de ces mondes depuis leur formation jusqu’à leur état actuel.
Les planètes de lave, longtemps perçues comme des curiosités exotiques, apparaissent désormais comme des clés essentielles pour comprendre l’histoire profonde des planètes telluriques, y compris la nôtre.

Documents

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Après un premier live consacré aux missions spatiales et aux retours d’échantillons et un second plongeant dans l’univers des microorganismes sous-mar...

La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?

Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au Groenland, vieille de plus de 3,6 milliards d’années, est probablement d’origine sédimentaire marine. Grâce à l’analyse des isotopes du potassium, l’équipe montre que cette roche pourrait être l’un des tout premiers témoins d’un océan primitif et peut-être de l’émergence de la vie sur Terre.

La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?

Affleurement sur l'ile d'Akilia (Groenland) où se trouve certaines des plus anciennes traces de sédiments terrestres. © Mark Van Zuilen

Date de publication : 29/07/2025

Recherche

De nouvelles analyses isotopiques confirment l’origine sédimentaire de la mystérieuse roche d’Akilia

Un débat géologique vieux de plusieurs décennies pourrait bien être résolu. Zhengyu Long, doctorant sous la direction de Frédéric Moynier à l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP/Université Paris Cité/CNRS), en collaboration avec des partenaires internationaux, a démontré que la  roche à quartz et pyroxène de l’île d’Akilia, au Groenland, aurait très probablement une origine sédimentaire marine. Datée de plus de 3,6 milliards d’années, il s’agit d’une des plus anciennes roches terrestre et peut-être l’un des tout premiers témoins de la vie.

Une signature isotopique lourde comme celle de l’océan primitif

L’origine de la roche d’Akilia fait débat depuis longtemps : résulte-t-elle d’un magma ou a-t-elle été déposée comme un sédiment chimique dans un océan ancien ? Pour répondre à cette question, l’équipe s’est tournée vers un traceur innovant, dont le groupe de cosmochimie de l’IPGP est spécialiste mondial : les isotopes du potassium. En analysant des roches anciennes comme les formations de fer rubané (BIFs), ils ont mis en évidence une tendance claire : les sédiments chimiques pauvres en potassium présentent une signature isotopique plus lourde, similaire à celle de l’eau de mer.

La roche d’Akilia présente justement ce profil : une faible teneur en potassium et une composition isotopique lourde, ce qui suggère qu’elle s’est initialement formée à partir de matériaux dissous précipités dans un océan ancien. Cette roche a ensuite été modifiée par des fluides métasomatiques, probablement issus de roches volcaniques métamorphisées à proximité.

Un témoin rare des environnements de surface de la Terre primitive

Cette découverte renforce l’idée qu’il y a plus de 3,6 milliards d’années, la Terre possédait déjà des océans en interaction avec des fragments de croûte continentale, permettant l’accumulation de sédiments et la mise en place de cycles d’éléments comme le potassium. Cela témoigne d’une altération précoce des surfaces continentales, de flux chimiques vers l’océan, et de l’existence de voies de transfert de nutriments, autant de conditions essentielles à l’émergence de la vie.

Un nouvel outil pour explorer les océans anciens

Au-delà du cas particulier d’Akilia, cette étude introduit les isotopes du potassium comme un nouvel outil pour reconstituer la chimie des océans les plus anciens de la Terre et suivre les cycles de nutriments entre les continents et la mer. Elle ouvre une nouvelle fenêtre sur l’évolution de la surface terrestre et peut-être de la biosphère au cours des premiers temps de notre planète.

Documents

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Changement d'intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !
Après un premier live consacré aux missions spatiales et aux retours d’échantillons et un second plongeant dans l’univers des microorganismes sous-mar...

Changement d’intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !

Après un premier live consacré aux missions spatiales et aux retours d’échantillons et un second plongeant dans l’univers des microorganismes sous-marins, l’IPGP vous donne à nouveau rendez-vous le mercredi 23 juillet à partir de 17h00 pour un nouveau live sur Twitch !

Changement d’intervenante | Volcanisme sous-marin : le cas de Mayotte mis à l’honneur dans notre prochain live Twitch !

Date de publication : 23/07/2025

Évènements, Recherche

Cette fois-ci, nous plongerons à la découverte d’un phénomène fascinant : le volcanisme sous-marin, avec un focus tout particulier sur l’activité volcanique à l’est de Mayotte, département français de l’océan Indien.

Pour explorer cette thématique, nous aurons le plaisir d’échanger avec :

  • Valentine Puzenat, doctorante en géosciences marines à l’IPGP, qui travaille sur la caractérisation des structures volcaniques sous-marines à Mayotte,
  • Et Louise Le Vagueresse, doctorat en Tectonique et mécanique de la lithosphère

Ce live sera l’occasion de mieux comprendre comment ce type de volcan naissent sur les fonds marins, comment les populations insulaires perçoivent leurs impacts, et comment les scientifiques travaillent depuis la surface.

📺 Rejoignez-nous en direct sur notre chaîne Twitch pour poser vos questions, échanger avec nos intervenants chercheurs de l’IPGP et plonger dans les coulisses de la recherche scientifique !

➡️ Abonnez-vous à la chaîne en cliquant ici ! https://www.twitch.tv/ipgp_officiel

Si cette thématique vous intéresse, n’hésitez pas à vous inscrire sur le Mooc notre planète ! https://www.fun-mooc.fr/fr/cours/notre-planete/

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...

L’érosion des sols de montagne accélérée par les activités agro-pastorales depuis 3800 ans

Durant les 3 800 dernières années, les activités agro-pastorales ont accéléré l’érosion des sols alpins à un rythme 4 à 10 fois plus rapide que leur formation naturelle.

L’érosion des sols de montagne accélérée par les activités agro-pastorales depuis 3800 ans

Pastoralisme dans les Alpes. A l’heure où l’érosion des sols menace nos sociétés en impactant la biodiversité, le stockage du dioxyde de carbone et les capacités de production alimentaire, il est fondamental d’étudier et de quantifier ses causes.
© Julia

Date de publication : 15/07/2025

Recherche

L’histoire de cette érosion vient d’être décryptée pour la première fois, par une équipe de recherche menée par des scientifiques du CNRS1. Ils révèlent que les sols de hautes altitudes ont été dégradés les premiers, sous l’effet combiné du pastoralisme et du déboisement facilitant le déplacement des troupeaux. Les sols de moyenne puis de basse altitude ont ensuite été érodés suite au développement de l’agriculture et de nouvelles techniques, comme l’emploi de la charrue, de la fin de l’époque romaine à l’époque contemporaine. L’étude révèle également que l’accélération de l’érosion des sols de montagne par les activités humaines n’a pas débutée partout dans le monde de manière synchrone.
Ces travaux, à paraitre dans la revue PNAS la semaine du 14 juillet, viennent renforcer la conclusion d’une précédente étude2 des auteurs. Dans un contexte mondial de dégradation des sols affectant leur fertilité, leur biodiversité, le cycle de l’eau et du carbone, les auteurs appellent à un déploiement mondial des mesures de protection.
Ces conclusions ont été obtenues en comparant la signature des isotopes du lithium dans les sédiments du lac du Bourget à celles relevées dans les roches et sols actuels. Les relevés ont été effectués sur le plus grand bassin versant des Alpes françaises3. Les données obtenues ont ensuite été comparées à celles provenant d’autres régions du monde4. L’ADN contenu dans les sédiments a également été étudié pour identifier les mammifères et végétaux en présence à chaque période.

Notes

1 – Relevant du laboratoire Environnement dynamique et territoires de la montagne (CNRS/Université Savoie Mont Blanc) et de l’Institut de physique du globe de Paris (CNRS/Institut de physique du globe de Paris/Université Paris Cité). Le laboratoire Géosciences Paris-Saclay (CNRS/Université Paris Saclay) est également impliqué. Des scientifiques de l’Université Paris-Saclay, de l’Université Savoie Mont Blanc et de l’Institut de physique du globe de Paris ont aussi participé à ces travaux.
2 –  Human-triggered magnification of erosion rates in European Alps since the Bronze Age. Rapuc, W., Giguet-Covex, C., Bouchez, J., Sabatier, P., Gaillardet, J., Jacq, K., Genuite, K., Poulenard, J., Messager, E., Arnaud, F. Nature communications, publié le 10 février 2024.
DOI : https://doi.org/10.1038/s41467-024-45123-3
3 – Le bassin versant en question s’étend du bassin de Chambéry au sommet du Mont Blanc.
4 – Les Andes et l’Amérique du Nord.

Barge de carottage sur le lac du Bourget, en Savoie, lors du carottage des sédiments accumulés dans le fond du lac. L'analyse via la géochimie isotopique de la carotte sédimentaire prélevée a permis de reconstituer 10 000 ans d’évolution de l’érosion dans les Alpes européennes. © William RAPUC / EDYTEM / CNRS Images
Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...

Parution du rapport annuel 2024 de l’IPGP

Le rapport annuel de l'IPGP, à la fois en français et en anglais, a l'ambition de faire partager au plus grand nombre notre enthousiasme pour toutes les recherches que nous menons. Il présente un instantané des activités de l'institut de l'année écoulée, avec un certain nombre de résultats scientifiques emblématiques dans les quatre grandes thématiques de l'IPGP : Intérieurs de la Terre et des planètes, Risques naturels, Système Terre et Origines.

Parution du rapport annuel 2024 de l’IPGP

Rapport annuel 2024

Date de publication : 02/07/2025

Grand Public, Recherche, Vie de l’Institut

Le service communication est heureux de vous annoncer la publication du rapport annuel 2024 de l’Institut de physique du globe de Paris.

Ce document offre un panorama vivant des activités scientifiques, pédagogiques et institutionnelles menées cette année par notre communauté. Vous y découvrirez les grandes avancées de nos équipes, les nouveaux projets de recherche, les dispositifs innovants de surveillance des aléas, ainsi que les visages des collègues qui ont rejoint l’IPGP en 2024.

Des initiatives locales aux collaborations internationales, en passant par les prix et distinctions reçus, ce rapport témoigne de l’engagement collectif de l’Institut au service des géosciences.

Il est consultable en cliquant directement sur la couverture.

Bonne lecture !

 

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...

Poste de directeur/directrice de l’institut de physique du globe de Paris

Le poste de directeur de l'Institut de physique du globe de Paris sera vacant à compter du 24 mars 2026.

Poste de directeur/directrice de l’institut de physique du globe de Paris

Date de publication : 25/06/2025

Grand Public, Presse, Vie de l’Institut

Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Avis de vacance des fonctions de directeur de l’Institut de physique du globe de Paris
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051789484

Contexte général

L’IPGP est le seul « Grand établissement d’enseignement supérieur et de recherche » en France dans le domaine des sciences de la Terre, de l’environnement et des planètes. En 2019, l’IPGP a intégré l’Université Paris Cité (UPCité) en tant qu’ « établissement composante », suite à la fusion des anciennes universités Paris Diderot (P7) et Paris Descartes (P5) avec l’IPGP. L’IPGP a trois missions principales définies dans ses décrets de 1990 et 2019 : la recherche, l’observation et l’enseignement. Ces missions sont réalisées grâce à ses ressources propres (humaines et financières) ainsi qu’à celles de ses principaux partenaires : UPCité, le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), notamment via l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU), le Centre National d’Études Spatiales (CNES), l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN), et l’Université de La Réunion (UR).

Créé en 1921, l’IPGP est reconnu mondialement comme un institut de géosciences de premier plan, figurant parmi les 15 meilleures institutions dans le domaine des sciences de la Terre, selon le classement de Shanghai 2024. L’institut regroupe environ 150 chercheurs titulaires de renommée internationale, dont plus de 10 % sont membres de l’AGU (American Geophysical Union). La moitié de ses doctorants, au nombre d’environ 100, sont internationaux. L’IPGP dispose d’équipements géophysiques de pointe, d’un mésocentre pour le calcul parallèle et le traitement des données en sciences de la Terre, ainsi que de ressources analytiques uniques, notamment en géochimie, magnétisme et pétrologie expérimentale. L’institut développe également des activités spatiales en observation de la Terre et planétologie, soutenues par le CNES et les grandes agences spatiales européennes (ESA) et américaines (NASA).

L’IPGP étudie la Terre et les planètes, des noyaux aux enveloppes fluides superficielles, via l’observation, l’expérimentation et la modélisation. Une attention particulière est portée aux observations à long terme, essentielles pour l’étude des systèmes naturels. Les principaux thèmes de recherche incluent :

– la structure et la dynamique interne des planètes ainsi que leur évolution géologique
– les aléas naturels tels que les éruptions volcaniques, les séismes, les tsunamis, les glissements de terrain et les tempêtes magnétiques
– la compréhension et la modélisation de la « Zone Critique » à la surface de notre planète
– les processus primordiaux ayant conduit à la formation du Système solaire et à l’émergence de la vie sur Terre

L’IPGP supervise des services nationaux d’observation en volcanologie, sismologie, magnétisme, gravimétrie et érosion. Le champ magnétique terrestre est mesuré en continu depuis 140 ans, et les observatoires permanents de l’IPGP surveillent les quatre volcans actifs français d’outre-mer : La Soufrière (Guadeloupe), la Montagne Pelée (Martinique), le Piton de la Fournaise (La Réunion) et le volcan sous-marin Fani Maoré (Mayotte). L’observatoire de la Martinique est le deuxième plus ancien observatoire volcanologique au monde. Par ailleurs, l’IPGP participe au maintien de réseaux géophysiques mondiaux surveillant les variations du champ magnétique (BCMT) et l’activité sismique globale (GEOSCOPE). L’IPGP surveille les processus d’érosion grâce à l’observatoire OBSERA en Guadeloupe. L’IPGP héberge également l’observatoire INSIGHT-FSS, dédié au suivi de l’activité sismique de Mars et de la Lune.

L’IPGP collabore avec UPCité pour offrir plusieurs formations, notamment en géosciences, politiques environnementales, énergies renouvelables et gestion des déchets. Huit masters en sciences de la Terre, planétologie et environnement, ainsi qu’un doctorat via l’école doctorale STEP’UP (Sciences de la Terre, de l’Environnement et Physique de l’Univers) sont proposés.
L’IPGP opère sur six sites : deux à Paris (Cuvier et Lamarck) et quatre observatoires (Chambon- la-Forêt, Guadeloupe, Martinique et La Réunion). L’institut emploie environ 460 personnes, dont 280 permanents issus de l’IPGP, UPCité, CNRS, IGN et UR.

Mission

Le Directeur de l’IPGP est responsable de la gestion scientifique et administrative de l’institut, ainsi que de l’activité des observatoires, en particulier la surveillance des volcans actifs français. À la tête de l’IPGP, le Directeur veille au bon fonctionnement de l’institut, le représente dans toutes les affaires civiles et préside le Conseil Scientifique (CS), qui conseille sur les politiques scientifiques. Le Directeur travaille en étroite collaboration avec le Conseil d’Administration (CA) et le Conseil Pédagogique (CP), qui conseille sur la formation et l’enseignement. Entouré d’une équipe de direction, il supervise la planification, la prise de décisions, l’allocation des ressources humaines et financières, et veille au bon déroulement des programmes de recherche, d’observation et d’enseignement sous la responsabilité de l’IPGP.

Qualifications et candidature

Le mandat est de cinq ans (pour un fonctionnaire français) ou de trois ans (pour un non- fonctionnaire français), renouvelable immédiatement. Le poste est ouvert à des candidats de toute nationalité remplissant les critères nécessaires pour diriger un institut ou un département de recherche dans les principaux domaines de l’IPGP. Une expérience avérée dans la direction d’instituts de recherche ou d’entités équivalentes est fortement souhaitée.
Une bonne connaissance du contexte administratif de la recherche française et une maîtrise de la langue française sont des atouts.

Les candidatures doivent être soumises au Président du Conseil d’Administration (CA) avant le 15 novembre 2025 et inclure :
– un curriculum vitae détaillé
– une lettre expliquant les qualifications et l’expérience du candidat
– un document exposant la vision et les plans du candidat pour le développement futur de l’IPGP

Les candidatures doivent être adressées à :
M. Olivier Peyret
Président du Conseil d’Administration de l’IPGP
Institut de physique du globe de Paris
1 rue Jussieu, 75005 Paris
Email :
Les candidats retenus seront conviés à un entretien avec le CA courant décembre 2025.

Pour plus d’informations, il est possible de contacter le Président du CA ou le Directeur Général des Services de l’IPGP, M. Antoine Charlot (email : ).

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...

L’IPGP se lance sur Twitch !

Dans le prolongement du MOOC Notre Planète encore ouvert aux inscriptions, l’Institut de Physique du Globe de Paris lance sa chaîne Twitch officielle pour rendre la science plus accessible, plus vivante… et plus interactive

L’IPGP se lance sur Twitch !

Date de publication : 25/06/2025

Évènements, Formation, Grand Public


🔴 Premier live ce jeudi 26 juin à 17h00 !

👉 Thème : Les missions spatiales et les retours d’échantillons

❓Comment prépare-t-on une mission spatiale ?
Que nous apprennent les échantillons venant de l’espace ?
Quelles missions à venir ?

Un échange ouvert animé par nos intervenants chercheurs de l’IPGP, en direct.

📡 Rejoignez-nous, posez vos questions en live et découvrez la science autrement !

➡️ Abonnez-vous à la chaîne en cliquant ici ! https://www.twitch.tv/ipgp_officiel

 

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...

Trois projets ERC advanced grant à l’IPGP : de nouvelles avancées en cosmochimie et sciences planétaires

L’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) vient d’obtenir trois financements du Conseil européen de la recherche (ERC), pour des projets advanced grant portés par Philippe Lognonné, Razvan Caracas et Marc Chaussidon. Ces projets visent à progresser dans les études de l’intérieur de la Lune, de l’atmosphère primitive de la Terre, et des premiers solides formés dans le système solaire. L’obtention de ces financements prestigieux témoigne de la qualité et de l'innovation des recherches menées par nos équipes.

Trois projets ERC advanced grant à l’IPGP : de nouvelles avancées en cosmochimie et sciences planétaires

Date de publication : 17/06/2025

Évènements, Presse, Recherche

Philippe Lognonné, Razvan Caracas, Marc Chaussidon

Explorer la Lune par la sismologie et les impacts de météorites

Philippe Lognonné, Professeur à l’Université Paris Cité, avec le projet « LISTEN FLASH », en collaboration avec Marco Delbo (Laboratoire Lagrange, CNRS, OCA) et une équipe internationale (FR, USA, CN, JP, UK, CH, AU), se tourne vers la Lune, après Mars et la mission InSight. L’objectif est de détecter avec au moins 3 télescopes mondialement distribués les flashs lumineux crées par les impacts de météorites sur la face visible. Ces observations seront couplées aux sismomètres bientôt déployés sur la Lune, dont ceux des missions américaines Farside Seismic Suite et Artemis-3 ou de la mission chinoise Chang’E-7. Cette approche multi-messager décryptera les processus impacts et la structure crustale de la Lune, avec des nouvelles perspectives sur notre satellite naturel.



Reconstituer l’atmosphère primitive de la Terre

Razvan Caracas, Directeur de recherches CNRS, avec son projet « DAWN », en collaboration avec M. Turbet et F. Forget du Laboratoire de Météorologie Dynamique (Sorbonne Université) et L. Schaeffer de l’Université Stanford, explore l’atmosphère primitive de la Terre pendant l’Hadéen, les premiers 500 millions d’années de la Terre, qui représente la première période géologique terrestre. En combinant des simulations atomistiques avec de l’intelligence artificielle, son équipe reconstitue les interactions entre le magma, l’atmosphère et l’espace interplanétaire. Ces travaux pourraient fournir des indices cruciaux sur le début de l’atmosphere terrestre, offrant ainsi une vision plus claire des conditions qui ont permis l’émergence de la vie sur notre planète.

Découvrir l’origine des premiers solides du système solaire

Marc Chaussidon, Directeur de l’IPGP, Directeur de recherches CNRS, cherche à reconstituer dans le projet « DUST » les processus physiques et chimiques qui ont produit les premiers solides de la nébuleuse protosolaire. Grâce à des expériences en plasma et à des techniques d’analyse innovantes, son équipe étudie les réactions responsables de fractionnements isotopiques indépendants de la masse de l’oxygène tels que ceux connus dans les météorites. Ces fractionnements isotopiques sont le fil rouge qui permettra de reconstituer la chaine de réactions pour passer du gaz nébulaire aux grains qui ont servi à former les premières planètes de notre système solaire.


Documents

Dernières actualités
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Nouvelle interface d’accès aux données géomagnétiques françaises
Dans le cadre de sa collaboration avec FormaTerre, le Bureau Central de Magnétisme Terrestre (BCMT) annonce la mise en service d’une interface standar...
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Des hétérogénéités anciennes préservées découvertes dans le manteau de Mars grâce aux données de la mission InSight
Une équipe internationale menée par l’Imperial College London, l'Institut de Physique du Globe de Paris / Université Paris Cité, l'Université John Hop...
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Des planètes en fusion révélatrices de l’histoire interne des mondes rocheux
Une équipe de recherche internationale, menée par des scientifiques de l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) en collaboration avec des cherc...
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
La plus ancienne trace d’un environnement sédimentaire marin ?
Une nouvelle étude menée à l’IPGP par Zhengyu Long, doctorant en cosmochimie sous la direction de Frédéric Moynier, révèle que la roche d’Akilia, au G...